MIGRANTS AUTO-ENTREPRENEURS AU MAROC UNE OPPORTUNITÉ D’AUTONOMISATION FINANCIÈRE ET DE CONTRIBUTION FORMELLE A L’ECONOMIE DU ROYAUME

Aspirer à un mieux être financier surtout contribuer à l’avancement économique de son pays et/ou de son pays d’accueil est ce qui pousse tout subsaharien ici au Maroc de se lancer dans l’auto-entreprenariat. Romaric SOUGLA et Charlène KOUASSI, se battent au quotidien pour motiver les jeunes subsahariens à l’auto-entrepreneuriat.

 

La migration se définissant comme le fait de quitter un endroit A pour un endroit B, nombre de jeunes subsahariens ont quittés leur pays d’origine pour venir s’installer au Maroc, soit pour des études ou des raisons familiales.

Une fois sur place et après un parcours riche de hauts et de bas, certains parmi eux arrivent à s’insérer dans le tissu socio-économique du royaume chérifien, au point de contribuer d’une manière ou d’une autre à l’économie de leur pays d’accueil.

Cela grâce à la mise sur pieds par le gouvernement marocain du statut d’auto-entrepreneur.
Depuis sa mis en place en 2015, en vertu de la loi n°114-13, le statut de l’auto-entrepreneur qui se veut un cadre juridique reconnu à toute personne physique qui exerce, à titre individuel, une activité commerciale, industrielle, artisanale ou une prestation de services en bénéficiant des avantages fiscaux et sociaux favorables au développement des affaires.

Cette loi a boosté comme par enchantement la volonté de bon nombre de migrants subsahariens présents sur le sol marocain.

Pour les subsahariens, la politique d’auto-entrepreneur relevait d’une volonté du gouvernement de permettre à toutes ce personnes ayant bénéficié de régularisation spéciale de la part de sa majesté le Roi de pouvoir s’insérer dans le tissu socio-économique du pays et leur donnant justement la possibilité de créer leurs propres entreprises.

En effet, la communauté subsaharienne présente au Maroc, ne s’est pas fait prier pour s’approprier cet outil d’évolution économique et d’affirmation de soi sur le plan professionnel.

Lorsque l’ivoirienne KOUASSI Aya Charlène arrivait de son pays natal il y a cinq (5) ans, dépourvu de titre de séjour une fois ses trois de présence épuisé, elle se lance ça et là dans des petits boulots pour tenir sa pitance quotidienne.

Charlène KOUASSI,devant à gauche

A l’avènement de la loi sur l’auto-entreprenariat, elle saute sur l’occasion et avec son associé Ahmed TIDJANE d’origine camerounaise pour mettre sur pieds une structure dans le domaine de la restauration, l’art et la mode.

Ils créent ’Goût d’Afrik’’ en décembre 2018. Avec ‘’Goût d’Afrik’’ son entreprise, en plus déjà de la restauration africaine, la couture et la décoration d’intérieur, Charlène intègre le service traiteur à ses activités.

En véritable femme de terrain, Charlène KOUASSI, ne dors pas sur ses lauriers après la création de son entreprise. Aujourd’hui étant devenue une société anonyme à responsabilité limitée (Sarl), la société Goût d’Afrik est parvenue à se faire un nom dans le milieu et à agrandir son carnet de commande.

Etant présente dans le domaine de la mode, de l’art et de la décoration d’intérieur, Charlène se mets à la formation des jeunes dames subsahariennes en particuliers en vue de leur donner donner dans un premier temps les rudiments qu’ils faut et ensuite les accompagner dans le processus de création d’entreprise, en leur permettant de devenir auto-entrepreneure.

En dehors de quelques petits soucis inhérents à tout début, l’entreprise ‘’Goût d’Afrik’’ fait son petit bonhomme de chemin, et cela depuis cinq années aujourd’hui.

Goût d’Afrik

Ils sont nombreux, les jeunes subsahariens qui contribuent formellement à l’économie du royaume, tant de part leur propres personnes qu’en aidant et en encourageant les futurs auto-entrepreneurs à se lancer.

C’est le cas de la Youth Entrepreneurship Center for Empowerment (YECE) fondée par Romaric SOUGLA et des amis, dont l’un des objectifs est d’accompagner les jeunes à l’autonomie en devenant des entrepreneurs ou des salariés responsables et aptes à prendre des décisions justes dans le contexte africain en pleine mutation.

Parti de son Cameroun natal en 2006, avec en poche une bourse il pose ses valises à la faculté des sciences d’Agadir pour une Licence en Mathématiques appliqué et informatique.
S’en suit alors une longue série de diplôme qu’il se met en poche. Quatre (4) Masters dans différents domaines dont la logistique d’achat, la création et le développement d’entreprise entre autre.

Aujourd’hui Doctorant en Business Administration et en parallèle avec ses fonctions de Chargé d’étude Desk Commerce International à la Chambre de Commerce Française au Maroc, Romaric SOUGLA et ses amis passionnés entrepreneuriat trouve toujours du temps à consacrer aux jeunes subsahariens désireux de se lancer dans la création d’entreprise.

En six (6) ans d’existence, ils ont réussi à accompagner plus de cinquante (50) jeunes porteurs de projets de création d’entreprise à se lancer en instituant chaque année la CASAM-INNOV’, concours qui vise à encourager les étudiants subsahariens à proposer des projets à impact considérable sur les quotidien des africains.

Romaric SOUGLA, est très satisfait de la loi sur l’auto-entreprenariat dans la mesure où à travers elle, son objectif d’inciter les jeunes subsahariens à se lancer dans la création d’entreprise est encadré légalement.

Romaric SOUGLA, passionné d’entrepreneuriat

De plus en plus de jeunes subsahariens arrivent à s’insérer aisément dans le tissu socio-économique et contribuent à leur niveau d’opération à l’économie du Maroc et cela depuis l’avènement de la loi sur l’auto-entreprenariat.

 

FADEL K.

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