CINÉMA AFRICAIN

CINÉMA AFRICAIN PEUT-ON VIVRE DU MÉTIER D’ACTEURS EN AFRIQUE

Même si la presse s’en fait rarement l’écho, le cinéma africain est sorti de son état empirique pour se mettre à jour, et au niveau de l’évolution du domaine cinématographique incarné par la fameuse ‘’Nollywood nigériane’’. Un flash express pour voir combien touchent comme cachets les actrices et acteurs qui font rêver les peoples.

 

Face aux superproductions hollywoodiennes, Nollywood affiche des investissements modestes. Hollywood injecte des millions de dollars, voire des centaines de millions dans le cas des blockbusters, dans ses productions, quand les budgets nigérians varient de 15 000 à 50 000 dollars par film.
Une tendance qui évolue néanmoins à la hausse depuis une dizaine d’années, offrant aux réalisateurs les moyens de rivaliser avec les autres industries cinématographiques.

Les productions de Nollywood rapportent un peu plus de 500 millions de dollars par an. La durée de production d’un film varie entre dix et vingt jours. Le mode de diffusion des films n’est pas étranger à leur rentabilité.

En deux décennies, Nollywood est parvenu à trouver sa place auprès des géants américains et indiens. Le cinéma nigérian se sent aujourd’hui pousser des ailes pour aller à la conquête de nouveaux espaces linguistiques et culturels.
Mais les revenus des acteurs de Nollywood, la plus grande industrie cinématographique africaine restent faibles.

Les millions que rapporte ce cinéma ont permis de relever le niveau de rémunération des acteurs. Ce qui a considérablement amélioré leur image et a fait d’eux de vraies stars. Au début des années 1980, un comédien touchait moins de 10 dollars pour le tournage d’un épisode de série.

Aujourd’hui, les cachets tournent autour de 4000 dollars par film. Certaines actrices les plus en vue ont même un revenu annuel qui dépasse facilement les 150 000 dollars pour quelques dizaines de tournages.
Leur rayonnement dépasse même parfois les frontières nigérianes, comme c’est le cas pour Geneviève Nnaji, reçue par Oprah Winfrey en 2010 et officiellement baptisée par l’animatrice américaine «la Julia Roberts africaine».

Ou encore Omotola Jalade-Ekeinde, l’une des icônes de Nollywood, qui figure dans le classement 2013 du magazine Time des 100 personnalités les plus influentes du monde. Celle que ses fans appellent «OmoSexy» a joué dans pas moins de 300 films, dont la superproduction Ijé, primée dans des festivals internationaux au Canada, au Mexique et aux Etats-Unis.

Elle s’est récemment classée en tête de la liste des acteurs les mieux payés avec 5 millions de naira (32 000 $) par film. Malgré sa notoriété, elle a refusé des contrats que lui proposaient des producteurs d’Hollywood, et a choisi de continuer de jouer dans le club Nollywood.

Des cachets honorables Cinéma Ivoirien
Le cinéma ivoirien n’est pas misérable comme on pourrait le croire. Nous ne sommes plus aux années ‘’Faut pas fâcher’’ où les acteurs étaient payés entre 50 et 100 000frs par mois. Où les primes de transport étaient dans l’ordre de 15 000 frs.

Aujourd’hui, les choses ont bien évolué. Pour les différentes capsules de quelques minutes de figurations soumises aux ivoiriens sur la télévision ivoirienne, un acteur peut empocher entre 70 et 100 000 frs juste pour quelques minutes de mimiques.

Pour de véritables productions dans le format ‘’L’interprète ‘’ en ce moment au cinéma, les acteurs ivoiriens oscillent le million de francs cfa. De quoi à aguicher les vocations. Vu le nombre sans cesse croissant de jeunes filles aux plastiques de rêve que révèlent chaque jour les productions cinématographiques ivoiriennes diffusées tant sur les chaines des télévisions nationales qu’au cinéma

En Afrique du Sud, de nombreux acteurs sont contraints d’avoir un emploi complémentaire – enregistrer des commentaires en voix off ou gérer leur propre entreprise, par exemple – afin de pouvoir vivre confortablement.

D’après les informations obtenues, les acteurs principaux de la série ‘’Générations’’ véritable géant en termes d’audience et de recettes pour l’organisme public de diffusion, empoché près de 42,5 millions USD chaque année.

Pourtant les acteurs qui gagnaient jusqu’à par mois 5000 USD et même les moins bien payés percevaient autour de 2300 USD. Ont été tous virés de la série parce qu’ils réclamaient une augmentation de salaire.

 

FADEL K.

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