MACRON: Les pays de l’UE conviennent d’un nouveau mécanisme de migration et de protection des réfugiés
Quatorze pays membres de l’Union européenne ont convenu d’un nouveau « mécanisme de solidarité » proposé par l’Allemagne et la France pour répartir les migrants et les réfugiés dans l’ensemble du bloc, a déclaré le président français.
Cette annonce a eu lieu après la réunion lundi des ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur de l’UE à Paris, la capitale française, pour discuter des questions d’immigration et de sécurité, à la suite d’un premier rassemblement en Finlande la semaine dernière.
« La conclusion de la réunion de ce matin est que, en principe, 14 Etats membres ont, à ce stade, marqué leur accord avec le document franco-allemand », a déclaré M. Macron aux journalistes.
Macron, qui a appelé à la réunion, n’a pas précisé les détails, mais a déclaré que la nouvelle initiative serait « rapide » et « automatique ».
Des désaccords sur la répartition des opérations de sauvetage ont amené l’UE à mettre fin à ses patrouilles en mer Méditerranée au début de l’année, avec l’aide de l’Italie rejet de l’arrangement selon lequel les personnes sauvées en mer étaient principalement acheminées vers des ports italiens était un facteur décisif de ce déménagement.
RÉSISTANCE ITALIENNE
Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, dont le pays est à l’avant-garde du migrant et afflux de réfugiés en Europe, n’a pas participé à la réunion de lundi.
Dans une lettre à son homologue français Christophe Castaner, Salvini a mis en garde contre les conséquences des décisions « prises uniquement à Paris et à Berlin ».
Aux côtés de la Grèce et de l’Espagne, l’Italie est l’un des principaux points de débarquement de les migrants et tenter d’atteindre l’Europe en bateau via la méditerranée d’Afrique et du Moyen-Orient.
Le pays a accueilli presque tous les réfugiés et migrants sauvés par des groupes humanitaires en mer jusqu’à ce qu’un gouvernement de coalition populiste prenne ses fonctions en 2018 et cherche immédiatement à fermer les ports du pays aux navires de charité.
Le rejet de Salvini L’arrangement selon lequel les personnes sauvées en mer étaient conduites dans des ports italiens était un facteur crucial dans la stratégie de l’UE. Opération Sophia mettant fin à ses patrouilles navales en Méditerranée en mars. Depuis son lancement en 2015, la mission a sauvé des dizaines de milliers de personnes.
Près de 700 décès ont été enregistrés en Méditerranée jusqu’à présent cette année, à tL’organisation internationale pour les migrations, presque deux fois moins que les 1 425 enregistrés en 2018.
« MORTS ÉVITABLES »
Macron a également déclaré lundi que la France avait demandé au gouvernement libyen de garantir les migrants et les réfugiés ne seraient plus placés en détention dans le pays et que des mesures appropriées seraient prises pour assurer leur sécurité.
La Libye est l’un des principaux points de départ des migrants et des personnes qui fuient la pauvreté et la guerre au Moyen-Orient et en Afrique et tente de se rendre en Europe.
L’immense pays d’Afrique du Nord est actuellement en proie à un conflit avec l’Armée nationale libyenne (LNA), un chef rebelle, qui tente de prendre le contrôle de la capitale, Tripoli, contre le Gouvernement d’accord national (GNA), reconnu à l’échelle internationale.
Environ 6 000 réfugiés et migrants sont détenus dans des centres de détention en Libye, tandis qu’environ 50 000 réfugiés et demandeurs d’asile enregistrés résident ailleurs dans le pays, selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Les Nations Unies ont à plusieurs reprises averti que le pays n’était pas un lieu sûr pour les migrants et les réfugiés, et ont appelé à la libération de ceux qui se trouvaient dans des centres de détention. Malgré ces avertissements, l’UE a poursuivi sa politique de soutien aux garde-côtes libyens, qui tentent d’intercepter et de renvoyer de force les personnes capturées alors qu’elles tentaient de traverser le pays.
Médecins Médecins Sans Frontières (MSF) dimanche, l’approche de l’UE « souffrance « des migrants et des réfugiés en Libye et la « mort » d’autres personnes dans le Méditerranée étaient « évitables ».
« Les politiciens voudraient vous faire croire que la mort de centaines de personnes en mer et la souffrance de milliers de réfugiés et les migrants bloqués en Libye sont le prix acceptable des tentatives de contrôle de la migration « , a déclaré Sam Turner, chef de la mission de recherche et de sauvetage de MSF en Libye.
« La froide réalité est que, alors qu’ils annoncent la fin de la prétendue crise de l’immigration européenne, ils ferment sciemment les yeux sur la crise humanitaire que ces politiques perpétuent en Libye et en mer », a-t-il ajouté.
LA SOURCE:
Al Jazeera et les agences de presse