Rentrée Scolaire 2019/2020 : le parcours du combattant des familles subsahariennes vivant au Maroc.
La fin des vacances sonne le début de la rentrée scolaire ; entre nouvelles réformes de l’éducation, achats des fournitures et inscription, les parents ne savent plus où donner de la tête.
Cette période est pour beaucoup d’écoliers une source d’excitation parce qu’ils sont heureux de retrouver des copains de classe. Mais pour les parents, les enseignants et les cadres de l’éducation, cette période s’apparente surtout à une augmentation de stress dû aux responsabilités qui incombent à chacun.
Au Maroc notamment, les cours au titre de la rentrée scolaire 2019 -2020 ont démarré le jeudi 5 septembre pour les trois cycles de l’enseignement (primaire, secondaire et lycée) selon le ministère de l’éducation nationale, de formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Notons que sur plus de 7 millions d’élèves qui prendront le chemin de l’école, près de 6 200 enfants issus de familles subsahariennes sont inscrits dans les établissements scolaires de différentes académies du royaume.
Dans un contexte marqué par les efforts accrus du Maroc à retrouver sa place au sein des instances africaines, et qui ont conduit le pays de Mohamed 6 à opérer des réformes importantes pour l’intégration des étrangers dans ce pays. KultureMozaik s’est interrogé sur les véritables difficultés que peuvent rencontrer les familles du côté subsaharien de l’Afrique, dans la scolarisation de leurs progénitures dans le royaume chérifien.
Madame OGBITON, ressortissante Béninoise et mère de 3 trois enfants tous scolarisés dans le cycle de l’enseignement primaire ne rencontre aucune difficulté particulière dans la préparation de la rentrée scolaire car, l’école travail en équipe avec les parents.
En effet, certaines écoles du Maroc mettent en avance à la disposition des parents la liste des fournitures à acheter. Pour le cas de Madame OGBITON c’est depuis le mois de juin qu’elle sait que sera le contenu des cartables de ses enfants. Par contre l’une des complications majeures selon elle est le nombre très restreint des écoles répondant aux exigences des parents subsahariens.
Avec un seul enfant à charge, inscrit en maternelle cette année ; Madame MAGUMBA, gabonaise raconte :
«l’une des premières difficultés que je rencontre est la barrière de la langue face à une maîtresse qui ne comprend forcement pas le français. Mais également le manque d’organisation de la crèche concernant les affaires des enfants».
Madame NSIMBA, du Congo Kinshasa, précise :
«avec mes 7 enfants, tous dans le système scolaire marocain je ne rencontre pas de problème majeur. Pour moi l’éducation marocaine que reçoive mes enfants est satisfaisante. Cependant le coût de la scolarisation est très élevé»
Nombreuses sont les familles subsahariennes qui ont choisit le Maroc pour l’éducation de leurs enfants, pour plusieurs raisons dont la qualité de son enseignement. Toutefois, le seul problème majeur que relève ces familles interrogées n’est rien d’autre que le coût financier.
Soulignions : que les noms des personnes interrogées ont été changés afin de conserver l’anonymat.
EUNICE-MASUAKU