Migrants l’ONU craint que la Méditerranée ne devienne « une mer de sang » par manque de navires de sauvetage

Migrants : l’ONU craint que la Méditerranée ne devienne « une mer de sang » par manque de navires de sauvetage

MISE EN GARDE – Selon le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU, le risque de naufrages de migrants en Méditerranée est plus élevé que jamais en raison du manque de navires de sauvetage et du conflit en Libye.

« Si nous n’intervenons pas bientôt, il y aura une mer de sang », a déclaré dimanche une porte-parole du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations Unies, citée par le journal britannique The Guardian. L’agence internationale estime que le risque de naufrages de migrants en Méditerranée est plus élevé que jamais en raison du manque de navires de sauvetage et du conflit en Libye, qui entraîne une hausse des départs.

Selon des ONG interrogées par le quotidien, près de 700 personnes ont quitté la côte libyenne ces derniers jours, mais 5% seulement ont été interceptées par les garde-côtes libyens et renvoyées dans des centres de détention du pays, 40% sont arrivés à Malte et 11% en Italie. On ignore à ce stade ce qu’il est advenu des centaines d’autres migrants.

Ces centaines de personnes auraient profité des conditions météorologiques favorables pour quitter une Libye en proie à la guerre et touché par de fortes inondations. L’année dernière, le nombre de migrants morts en tentant de traversée la Méditerranée a diminué, mais le taux de mortalité est plus élevé que jamais par rapport aux nombres de traversées.

En 2019, une personne sur 8 tentant de traverser la Méditerranée depuis la Libye est morte

Selon les données du HCR et de l’Organisation internationale pour les migrations, 1940 personnes en provenance d’Afrique du Nord sont arrivées en Italie depuis le début de 2019, et près de 350 sont mortes en route, soit un taux de mortalité de plus de 15% des personnes.

Des chiffres alarmants accrédités par une récente étude basée sur des chiffres du ministère de l’Intérieur et réalisée par l’Institut de hautes études politiques internationales (ISPI), un groupe de réflexion italien. Ce dernier a conclu qu’une personne sur huit tentant de traverser la Méditerranée depuis la Libye entre janvier et avril était décédée en cours de route.

LCI.fr

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