Le Centre Culturel Africain du Maroc parraine cinq artistes

Concours de fresque murale sur les « Amazones » du Bénin

Le Centre Culturel Africain du Maroc parraine cinq artistes

Au nombre des artistes ayant participé au concours de fresque murale lancé par le gouvernement du Bénin tel que décrit dans notre précédent article, cinq ont retenu notre attention. Il s’agit de Hajar El Khatabi et Marouane Aouinat du Maroc, Yassine Maadjou du Cameroun, Djo Mputu du Congo et Jackie Zappa de la Côte d’Ivoire, tous parrainés par le Centre Culturel Africain du Maroc.

 

Carrefour des cultures africaines par excellence, et fidèle à son crédo de promouvoir les différences culturelles, le Centre Culturel Africain du Maroc a parrainé dans le cadre d’un concours de fresque murale, cinq artistes peintres plasticiens de diverses nationalités. Ledit concours est lancé par le Gouvernement béninois autour du thème « Evolution des Amazones du Bénin, du XVIIIème au XXIème siècle » et prend en compte les plasticiens en arts visuels, arts appliqués, graphisme, design et métiers de l’image de nationalité béninoise ou étrangère. Au terme d’une résidence au Centre à Rabat, du 21 au 25 Janvier derniers, les artistes parrainés par le CCA ont produit des œuvres qui méritent le détour.

Marouane Aouinat et Haja El Khatabi pour porter haut le Maroc

Marouane Aouinat est marocain. Dans ce projet, souligne -t-il, « c’est la partie contemporaine qui m’intéresse beaucoup. J’ai mis en exergue la richesse culturelle incarnée par ces vaillantes femmes ». Sa toile se présente comme un mur de graffiti avec une démarche artistique singulière qui allie l’acrylique et le pastel ainsi que la technique de la gravure. Bardé d’une licence professionnelle à l’école des beaux-arts, et d’un Master en psychologie et sociologie d’art, les débuts de ce professeur d’art plastique, d’architecture et de design qui ambitionne de changer la société avec la culture artistique, remontent en 2004.

Agent du Ministère marocain de la Culture, Haja El Khatabi est une jeune femme peintre plasticienne d’origine marocaine qui a surtout appris aux côtés des maîtres. « Tout a commencé par un atelier d’art plastique à la faculté alors que j’étais encore étudiante », se souvient-elle. Eprise de passion pour la peinture et le dessin, elle enchaîne plusieurs formations au Maroc en 2016, avant d’aller prendre des cours sur les techniques de dessin l’année suivante à Barcelone en Espagne. « Pour ce concours, j’ai présenté les amazones avec assez de couleurs joyeuses, pour symboliser l’aspect contemporain, tout en retraçant leur parcours comme le recommande le règlement », fait savoir Haja.

Jackie, Djo et Yassine : des talents pas des moindres de l’art plastique africain

Pour sa part, Douabé Zappa Jackie, peintre plasticien ivoirien, affirme que ce concours de fresque murale est « un véritable tremplin pour mieux connaître le Bénin où j’avais déjà séjourné par le passé ». Celui que l’on surnomme « globe-trotter », pour avoir sillonné plusieurs pays (d’Afrique et d’Europe) et pris part à d’importants projets artistiques doit surtout sa reconnaissance internationale à l’Algérie et au Maroc.

Jeune peintre autodidacte originaire de la République Démocratique du Congo, Djo Mputu pense qu’une telle aventure contribuera à coup sûr à enrichir son expérience, mais surtout à davantage améliorer ses connaissances sur ces braves femmes qui ont fait la fierté de l’Afrique, et qui malgré la modernité ont su garder leur originalité et toute leur opiniâtreté. Opinion que renchérit son partenaire et ami, Yassine Maadjou du Cameroun. Celui-ci espère que son œuvre apportera un plus du fait de l’hyper réalisme constamment présent dans ses toiles. Portraitiste autodidacte, Yassine séduit plus d’un par la précision inouïe qui transparaît dans ses œuvres. Ses rencontres avec plusieurs stars africaines de la chanson et du sport, dont entre autres Sidiki Diabaté et Samuel Eto’o ont fortement contribué à la promotion de son art.

Les cinq protégés du Centre Culturel Africain entendent se révéler à toute l’Afrique au moyen de ce concours. Ils espèrent faire bonne impression et surtout remporter une récompense, grâce à la qualité de leurs productions.

Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI

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