JEAN ERIC DALLY, L’HOMME AU TRAVERS DE QUI L’ART S’EXPRIME

Promouvoir l’art et la culture africaine dans le Maroc et à travers le monde, tel est l’objectif que s’est fixé le Centre Culturel Africain de Rabat. Et pour y arriver, cela passe par un capital humain de valeur. Zoom sur ces hommes et femmes qui font tourner le CCA, intéressons nous aujourd’hui Jean Eric DALLY, Directeur Artistique du CCA.

 

Avec lui, entamez une conversation sur le thème de l’art et vous n’en finirez jamais, tant l’homme est un passionné.

Jean Eric DALLY, Directeur Artistique du Centre Culturel Africain depuis 2012, se définit lui-même comme un véhicule par lequel l’art s’exprime, car pour lui l’on ne décide pas de devenir artiste, c’est un choix divin. Natif de la Côte d’Ivoire, Jean Eric est un artiste peintre plasticien et musicien.

C’est très tôt depuis le bas âge que le petit Eric se sent attiré par l’art, quoi de plus normal quand on est fils de calligraphe.

Avec le matériel de son père et à l’insu de ce dernier, Jean Eric va côtoyer les pinceaux et les toiles, dès lors il se met à s’exercer sur tout ce qui lui tombe sous la main au point de ne plus pouvoir s’en détacher.

Plus tard après un baccalauréat série littéraire et une formation en Transport Logistique, Jean Eric va céder à l’appel de l’art, il va ouvrir un atelier consacré à la peinture. Il met son savoir à la disposition des plus jeunes en se focalisant sur la formation de ces derniers.

Parallèlement à sa passion pour l’art, Jean Eric DALLY se frotte à la musique à travers le Rap et le Zouglou (genre musical ivoirien). Jeune lycéen dans la ville de Daloa, centre-ouest de la Côte d’Ivoire, Eric monte un groupe avec ses mis dans lequel il est le Leader et percussionniste.

Avec son groupe de lycéens, Eric va se rendre dans la ville de Yamoussoukro, à l’insu de son grand-père chez qui il vit pour prendre part à un concours musical à l’issue duquel il finira premier.

Entre temps Eric découvre la musique reggae et ainsi naît une histoire d’amour et de passion entre ce genre musical et lui, il va monter plusieurs groupe dont ‘’Zion Rock’’.

De collaboration en collaboration, Jean Eric DALLY va se retrouver Bassiste de l’artiste Roy Anta KITTY avec qui il commence à écumer les points chauds de la capitale ivoirienne.

 

A la faveur de la crise post-électorale que connait son pays, mais surtout poussé par le désir de découvrir de nouveaux horizons, il se rend une première fois au Maroc avant de retourner dans son pays récupérer son matériel et revenir définitivement dans le royaume chérifien pour s’y installer.

Une fois au Maroc Jean Eric DALLY, va remettre sur pieds son groupe ‘’Zion Rock’’ avec des amis marocains et subsahariens, à un époque ou le reggae était encore méconnu du public marocain, il prendra quand même le risque de se lancer, là ou certains de ses amis lui conseillait de se reconvertir dans la musique variété s’il voulait se faire un nom dans ce pays.

Avec son groupe, Jean Eric va faire le tour des points chaud du Maroc pour proposer et par la suite imposer le reggae.

En 2015, celui qui se fait appelé Jah Bongo pour les besoins artistiques, participe avec son groupe au concours ‘’Tremplin’’ organisé en marge du Festival le Boulevard. Et pour sa première participation, il termine 1er du concours, devenant du coup le 1er subsaharien à le remporter depuis sa création.

Cette 1ère place à la suite d’une première participation est également inédite dans l’histoire du Festival dans la mesure où tous les groupes ayant déjà remportés ce concours, l’ont fait après plusieurs participations.

En 2017, il sur le marché discographique son 1er album intitulé ‘’Lumière’’, le second étant en préparation à ce jour.

Depuis 2012 avec sa rencontre avec Christian ADDA, Directeur du CCA, qui à l’origine était acheteur de ses peintures, Jean Eric DALLY occupe la fonction de Directeur Artistique du Centre Culturel Africain.

Aujourd’hui Jean Eric DALLY alias Jah Bongo se dit très satisfait d’avoir pu imposer à travers son groupe la musique reggae dans les espaces de divertissements au Maroc. Même s’il admet que beaucoup reste encore à faire et il a une formule à lui pour résumer cela ; ‘’celui qui pense être arrivé ne partais certainement pas loin’’

 

FADEL K.

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