PRÉSERVATION DU PATRIMOINE CULTUREL AFRICAIN : LOIS, ACTIONS ET PROJECTIONS SUR UN SECTEUR MAL CONNU EN AFRIQUE

La protection et la valorisation du patrimoine culturel africain, fait l’objet des préoccupations de nombreux chefs d’états et de nombreuses institutions a l’instar de l’Unesco.

Au nombre des problématiques soulevées à cet effet : le rapatriement des biens culturels africains acquis de manière frauduleuses par l’occident, la mise en place de politiques culturelles en phase avec le développement social et économique mais aussi la restauration et la valorisation des biens existants.

L’une des principales problématiques, celle du rapatriement des œuvres culturelles détenues de manière illégales par l’occident est pour de nombreux chefs d’état la plus préoccupante. D’autant plus que ces opérations de rapatriement peuvent s’avérer très difficiles dans des pays où les objets d’art ne sont en général pas inventoriés.

Autre problématique, la mise en place de politiques culturelles en phase avec le développement social et économique de chaque pays. En effet, la culture est partie prenante du développement d’un pays. Elle permet de rendre une région beaucoup plus attractive non seulement en termes de tourisme mais aussi d’investissement.

Cela permet aussi au niveau social d’éduquer la population sur leur histoire et de développer leur créativité. Pour cela, il convient donc de valoriser le patrimoine culturel de chaque pays.

Plusieurs pays se sont lancés dans des politiques visant à mettre en lumière leur patrimoine culturel aux yeux du monde. C’est l’exemple du Burkina Faso, qui, chaque deux ans devient un véritable carrefour de l’artisanat du continent.

En faisant la promotion de l’art africain, le pays montre ainsi l’importance qu’il porte pour la culture d’une manière générale et la place qu’il lui donne dans son développement local.

Autre exemple, l’art Bamoun au Cameroun. un art très riche, que la région veut aujourd’hui promouvoir à travers plusieurs stratégies d’exportation. D’autres pays tels que l’Ethiopie ont également mis en place des politiques pour valoriser leur patrimoine local.

Désigné par ses pairs le 10 février 2019 à Addis-Abeba en marge de la 32è session de la conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Union africaine, le Président malien Ibrahim Boubacar KEÏTA (IBK), a mis en place le 13 Octobre dernier, le Comité Consultatif africain sur les Arts, la Culture et le Patrimoine.

Ce Comité de dix sept (17) experts et sommités africaines et de la diaspora, spécialistes des questions d’arts, de culture et de patrimoine, sera consulté sur, les besoins et sur les questions afférentes aux arts, aux cultures et au patrimoine dans un contexte africain, sur les problématiques culturelles.

L’objectif serait de faire de réelles propositions visant à formaliser la préservation du patrimoine culturel africain.

Le constat qui est fait est que généralement en cas de conflit armé surtout, le patrimoine culturel est mis en danger et systématiquement détruit.

On a encore en mémoire la destruction en juin et juillet 2012, de dix monuments à Tombouctou au Mali, au détriment de la convention de 54 de l’UNESCO, adoptée à la Haye en mai 1954 sur la préservation et la sauvegarde des monuments et biens culturels. Lesquels monuments étaient classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

L’Afrique est résolument tournée vers la préservation de ses richesses culturelles.

 

FADEL K

(Cet article vous intéresse, vous interpelle ou suscite en vous une réaction : laissez-nous votre commentaire ci-dessous)

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *