ECONOMIES DES ETATS AFRICAINS LE DANGER DU FINANCEMENT EXTÉRIEUR ET DE LA DETTE ÉTRANGÈRE.

La dette publique en Afrique subsaharienne représentait 45 % du PIB fin 2017, soit une hausse de 40 % en trois ans. Des chiffres alarmants quand on sait la précarité économique et financière de plusieurs pays africains.

 

Une dizaine d’années après que la plupart des pays ayant bénéficié de l’initiative PPTE (pays pauvres très endettés) se sont vu remettre une dette qui les paralysait, profilant à l’horizon une nouvelle crise est peut-être en Afrique subsaharienne. Plusieurs pays sont aujourd’hui confrontés à des difficultés de paiement.

Par ailleurs, la conjoncture économique mondiale augmente la précarité de la plupart des économies du continent. Une nouvelle crise ne manquerait pas d’anéantir les effets de l’embellie observée au tournant du millénaire. Surtout, elle prouverait la quasi-impossibilité pour nombre de ces pays d’effectuer un rattrapage économique durable sur le reste du monde.

S’endetter pour financer son développement, c’est le choix fait par beaucoup de pays africains, stratégie qui s’avère à ce jour être préjudiciable pour l’Afrique et les africains.

En effet, depuis 2013, le taux moyen de la dette en Afrique est de 60% et cela engendre des risques extérieurs qui menacent la stabilité de l’Afrique subsaharienne en particulier.

En faisant le choix de l’endettement excessif et démesuré, l’Afrique est entrain d’hypothéquer le futur de ses générations à venir, qui seront confrontés à un cycle de remboursement sans fin. Freinant du coup le véritable développement de ce continent.

Il est pourtant de notoriété publique que l’Afrique est l’un des continents le plus riche, si ce n’est le plus riche au vue de son sous sol et des biens énormes et diversifiés.

Sinon comment expliquer que des pays comme Mozambique, Zimbabwe, Sierra Leone, Gambie et Bénin, pourtant riche de matières premières sont les pays qui affichent la plus forte hausse de la dette publique.

Or, Diamant, Pétrole, Manganèse, Bauxite, Fer, Cacao, Café, Hévéa, Palmier à huile, entre autre, l’Afrique est ce continent là qui ravitaille le reste du monde de toutes ces matières premières, pourtant elle-même n’en bénéficie pas.

De plus en plus le besoin d’industrialiser et de transformer ses nombreuses matières premières s’impose et deviens plus qu’une nécessité pour sortir le continent de la misère dans laquelle elle baigne depuis des lustres et qui la maintien dans l’endettement.

L’Afrique devrait également se lancer dans la formation de ses élites, et développement le transfert de compétences dans ces collaborations avec le reste du monde, ainsi l’Afrique pourra disposer de ressources humaines capables d’assurer son développement et mettre en place des politiques économiques basées sur nos réalités africaines.

Pour l’année 2018, la Banque africaine de développement prédit une croissance de 1,9 % en Afrique australe et de 2,2 % en Afrique centrale, tandis qu’elle serait de 3,4 % en Afrique de l’Ouest et du Nord.

En Afrique de l’Est, là où la dynamique est la plus forte, la croissance serait de 5,7 %, soit plus que les autres régions du monde mis à part l’Asie.

Cet optimisme relatif affiché pour nombre de pays est cependant modéré par les institutions financières internationales qui estiment que la situation financière s’est dégradée pour nombre de pays, singulièrement depuis 3 ans, et qu’elle mettra du temps à se redresser.

Les niveaux d’endettement externe comme interne augmentent au point de fragiliser les équilibres macroéconomiques et de menacer les perspectives de croissance à moyen terme.

Même si en définitive, selon les perspectives de la Banque mondiale, la croissance dans certaines régions africaines devrait se renforcer à 3,4 % en 2019. La véritable préoccupation réside dans la faible progression du PIB par habitant en Afrique subsaharienne, qui sera inférieure à 1 % au cours des trois prochaines années.

La proportion de pauvres dans le monde résidant en Afrique subsaharienne pourrait atteindre 87 % d’ici à 2030 si la croissance ne s’accélérait pas, a averti le rapport.

 

FADEL K.

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