L’AUTO-ENTREPRENEURIAT EN AFRIQUE, UNE SOLUTION POUR SORTIR DE L’INFORMEL LE SECTEUR CULTUREL ET ARTISTIQUE, L’EXEMPLE DU MAROC

L’auto-entreprise peut-être définie comme est une entreprise individuelle qui relève du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social pour le paiement des cotisations et contributions sociales. Toute personne physique exerçant, à titre individuel, une activité industrielle, commerciale ou artisanale, ou prestataire de service.

L’économie informelle est vaste, elle absorbe plus de la moitié de la main-d’œuvre mondiale et recouvre plus de 90 pour cent des petites et moyennes entreprises – un chiffre qui ne prend pas en compte la myriade de micro entreprises présentes dans les pays en développement.

Peu d’emplois de qualité, une protection sociale inadéquate, une gouvernance médiocre et une faible productivité sont quelques-uns des obstacles auxquels sont confrontés les travailleurs et les entreprises pris dans le piège de l’informalité.

Pour le Maroc, le défi est double : intégrer plus d’un million de travailleurs actifs dans l’informel, afin de leur assurer une couverture sociale et en percevoir des impôts ; et lutter contre le chômage, notamment le chômage des jeunes, par l’auto-emploi.

S’il y a lieu de se réjouir de formalités simplifiées pour créer son entreprise, et d’espérer qu’un million de familles pourront bénéficier de la protection sociale, il convient d’être prudent sur la capacité de ce régime à lutter contre le chômage.

L’entrepreneuriat dans les Industries Culturelles et Créatives (ICC) se révèle être d’autant plus difficiles que tous les autres secteurs. Il nécessite d’avoir un état d’esprit particulier, le goût du risque, la passion d’entreprendre, etc. En outre, le risque d’échec est très élevé dans les premières années de création de l’entreprise.

Ainsi pour accompagner les auto-entrepreneurs de ce domaine, le Ministère de la Culture et de la Communication (MCC) et la Fédération des Industries Culturelles et Créatives (FICC) de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) ont organisés les premières Assises des Industries Culturelles et Créatives, les 4 et 5 octobre 2019 au Sofitel Jardin des Roses de Rabat.

Ces Assises des ICC interviennent dans le cadre de la dynamique impulsée par la vision royale relative à la valorisation de la culture et de l’art en tant que supports et leviers du développement économique, social et sociétal ainsi que du rayonnement culturel du Royaume Chérifien.

L’objectif est de permettre à chacun des participants, de saisir l’importance de son rôle et ses responsabilités dans le processus de développement du secteur des ICC au Maroc. Cette nouvelle perspective permettra d’établir une feuille de route constructive et collaborative favorisant l’émergence d’une industrie culturelle et créative génératrice de revenus, de valeur et d’emplois à travers l’ensemble des régions du pays.

La FICC a déjà permis de fédérer les entrepreneurs du secteur organisés en 7 filières : arts visuels et contemporains, musique, spectacle vivant, édition et librairie, cinéma, audiovisuel, établissements culturels et espaces pluridisciplinaires.

L’événement, organisé en 5 panels, a abordé des thématiques concrètes autour des enjeux et des moyens du développement des ICC au Maroc dont « les opportunités de marché pour les arts et la culture au Maroc ». Ce thème a surtout permis de relever les difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs des Industries Culturelles et Créatives.

Ces Assises auront permis une prise de conscience générale sur la nécessité de soutenir surtout les jeunes qui se lancent dans l’auto-entreprenariat dans les icc au Maroc. Mais aussi parler de professionnalisation des métiers de la culture et de la création, des notions entrepreneuriales de commercialisation, de diffusion, de marketing, de rentabilité économique et de profitabilité ont été posées.

L’auto-entrepreneuriat se présente donc comme une véritable solution pour sortir de l’informel le secteur culturel et artistique. Mais ne doit pas constituer pour l’Etat un moyen de se désintéresser des chômeurs en leur demandant de se venir en aide eux-mêmes.

 

FADEL K.

http://www.cgem.ma/fr/actualite-cgem/les-1eres-assises-des-industries-culturelles-et-creatives-se-tiendront-les-4-et-5-octobre-a-rabat-2177

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