ART DU SPECTACLE : DU COMA A L’EMBONPOINT, LA MUSIQUE ET SHOW-BIZ AFRICAIN REVIENNE DE LOIN

DU COMA A L’EMBONPOINT, LA MUSIQUE ET SHOW-BIZ AFRICAIN REVIENNE DE LOIN

La Musique et le show-biz africain, sont d’un paradoxe incompréhensible. En effet pendant que la musique prend son essor et évolue, le show-biz ne suit pas ce regain de forme. En Afrique, la musique fait bien des heureux, Aux oreilles des mélomanes, elle séduit et elle permet aux artistes de performer partout sur le continent et à l’international. Mais ceux-ci ne vivent encore totalement de leur art.

A ce jour les cinq premiers marchés de la musique dans le monde sont dans l’ordre: les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France. Mais l’Amérique latine, la Chine et l’Afrique vont bientôt prendre l’ascendant.

D’ici 10 ans, le marché africain de la musique sera énorme, il deviendra plus grand que le marché européen. C’est la prédiction et le pari du PDG d’Universal Music monde, Lucian Grainge, qui en est persuadé et en homme avisé il a mandaté le patron d’Universal Music France pour créer une toute nouvelle filiale africaine du géant de la musique. Le but affiché est d’abord de faire prospérer le marché local, des artistes africains pour le marché africain.

Le marché du disque africain est aujourd’hui encore très artisanal et surtout il n’y a pas de monétisation ni pour le CD physique ni pour le numérique. Le marché se résume aujourd’hui, à peu de choses près, à des clés USB de contenus piratés qui se revendent sur les marchés.

Resté pendant de très longues années dans un état de coma profond, la musique africaine a depuis ces cinq dernières années connue une très forte croissance. Cette forte croissance de la musique africaine provient des recettes produites par les spectacles et les concerts.

Au Nigéria, l’industrie musicale est passée de 47 millions de dollars, en 2014 à plus de 150 millions de dollars de revenus annuels en 2015 grâce aux téléchargements mobiles et aux plateformes des téléchargements comme Spotify et Apple Music.

L’Angola, la Côte d’ivoire, le Ghana ou le Kenya sont en train de prendre le virage du digital avec un potentiel de croissance très important. Le digital intègre désormais les marchés du disque.
En effet, les concerts et le sponsoring constituent la source de revenus la plus importante pour les artistes africains.

Selon le rapport de l’IFPI du Global Report Music 2016 sur le marché du disque, après le live c’est le secteur du digital qui booste la croissance de la musique africaine. Surtout du côté du streaming. Les plateformes de streaming sont devenues prisées en Afrique. Selon ce même rapport, le streaming a connu une évolution admirable : 93% des parts de marché en 2015.

Les musiciens africains de hip hop et d’afrobeat sont sur tous les écrans d’Afrique, d’Europe et des Amériques. Ils font des tournées dans les quatre coins de la planète et assurent des featurings avec les plus grandes stars du monde. Ce qui était impensable il’ya seulement cinq ans en arrière. L’on a encore en mémoire du feauturing du congolais Fally Ipupa avec l’américain R-Kelly, de l’ivoirien Arafat Dj et Maitre Gim’s, du Nigérian Davido et de la star américaine Chris Brown pour ne citer que ceux-là.
Cette reconnaissance est le résultat d’une transformation remarquable.

Si la musique africaine fait de bonnes recettes, c’est parce qu’elle intéresse le monde entier et en particulier les jeunes.
L’Afrique, on le rappelle, c’est quand même un milliard 300 millions d’habitants, dont 320 millions de francophones, et cette zone du globe est jeune, les habitants sont jeunes, 41% ont moins de 15 ans et 65% ont moins de 25 ans. Selon les prédictions démographiques, ils seront 850 millions en 2050.

Aujourd’hui, selon PWC le marché nigérian de la musique va augmenter à un taux annuel d’environ 13% et de 9,3% au Kenya. L’industrie du disque est florissante en Afrique grâce à des artistes innovants et à leur talent. Bon vent à ces artistes!

 

FADEL K

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