SANTE DES MIGRANTS SUBSAHARIENS AU MAROC

SOINS MÉDICAUX AU MAROC, UN PARCOURS DU COMBATTANT POUR LES ÉTRANGERS SUBSAHARIENS

Bien avant l’initiation du gouvernement chérifien de mettre en place une nouvelle politique de migration et d’asile au Maroc et le programme médical solidaire au profit des immigrés issus de l’Afrique subsaharienne lancé par Mutuelle générale du personnel des administrations publiques,
La situation médicale des migrants subsahariens étaient catastrophique.

En effet, ils n’étaient quasiment pas acceptés dans aucun centre hospitalier du royaume.
Ce changement est surtout perceptible dans les villes comme Rabat et Casablanca et beaucoup moins dans plusieurs autres villes.

Lokaké Aimée du Conseil des migrants subsahariens au Maroc le dit si bien : «au sein des populations migrantes de certaines villes du Royaume comme Fès, Dakhla : « la majorité des migrants se trouvent sans soins médicaux lorsqu’ils tombent malades et certains d’entre eux meurent suite à la négligence. Il y a beaucoup de femmes qui meurent pendant l’accouchement (…) Un jour, j’ai accompagné une jeune femme qui a accouché par terre à l’hôpital. C’est très triste mais c’est la réalité malheureusement ! ‘’, a-t-elle conclu.
Sans soin et livrés à eux-mêmes, beaucoup de migrants subsahariens meurent et continuent de mourir chaque jour suite à des agressions et attaques : « comme ce fut le cas d’un jeune Sénégalais poignardé à mort pour une place dans un bus en 2013 à Rabat. Ainsi que celui d’un autre jeune migrant subsaharien qui est mort au sein d’un hôpital de Rabat suite à une agression au cours de laquelle neuf coups de couteau lui avaient été portés », rappelle Fabrice Abessolo-Okam, responsable au sein de la communauté gabonaise.

Par ailleurs, notre source indique que plusieurs migrants en situation irrégulière souffrent de maladies graves. Non seulement les hôpitaux publics ne leur offrent pas de soins adéquats mais ils ont peur d’être refoulés.

Plus récent encore en Août 2019, s’étant rendu dans un hôpital publique de Dakhla avec son mari souffrant, Elise Kouassi, jeune ivoirienne s’est retrouvée avec ce dernier mort dans les bras après qu’aucun membre de l’équipe médicale n’a daigné leur porter secours, elle nous relate les faits : « A notre arrivée, o, nous as installé à même le sol, j’ai couru dans tous les sens afin qu’on vienne au chevet de mon mari, mais je me heurté à un mur, jusqu’au moment ou il a commencé à agoniser. C’est seulement à ce moment que le personnel médical s’ précipité pour lui porter secours, mais c’était trop tard »

 

«L’accès des migrants en situation irrégulière aux soins est limité. Et ceux qui avaient besoin de soins médicaux ne pouvaient malheureusement pas en bénéficier sauf s’ils étaient accompagnés par une association». C’est ce qu’estiment les militants du Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM).
Face à toutes ces difficultés que rencontrent les migrants subsahariens vivant au Maroc pour se faire soigner dans les hôpitaux publiques, les privées, on en parle même pas inaccessibles au migrants du fait de leur coûts extrêmement élevés, les migrants subsahariens n’ont d’autres choix que de se tourner vers les organismes et organisations sociaux, tels que Caritas et les associations, qui font ce qu’elles peuvent pour prendre en charge les malades qui se présentent à eux.

Devant ce désert de désespoir, une lueur d’espoir, en effet le gouvernement marocain a lancé une vaste politique de migration et d’asile au Maroc. Le programme santé de cette nouvelle politique de migration et d’asile prévoit de faciliter l’accès les migrants et les réfugiés aux services de santé dans les mêmes conditions que les Marocains.
L’atteinte de cet objectif passe par les mesures suivantes : Intégration des immigrés réguliers et réfugiés dans le programme de couverture médicale pour les plus démunis (RAMED) ou création d’un régime spécifique. Sensibilisation sur la santé, et formation des personnels médicaux sur la prise en charge des immigrés. Intégration des immigrés et des réfugiés dans les programmes spéciaux dans le domaine de la santé. Définition d’un cadre de référence pour une intervention plus efficace des associations dans le domaine de la santé.
La Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP) a aussi initié depuis le 3 avril 2017, un programme médical solidaire au profit des immigrés issus de l’Afrique subsaharienne.
Sous le signe «La mutualité: un levier de la solidarité au profit du citoyen africain», ce programme, mis en place en collaboration avec l’Union africaine de la mutualité (UAM), porte sur plusieurs spécialités, notamment l’ophtalmologie, la médecine interne, la médecine dentaire, la médecine générale et le dépistage du diabète et de l’hypertension.

Il prévoit la distribution de lunettes médicales et permettra à des familles africaines de nationalités diverses, résidant au Maroc, de bénéficier d’une panoplie de soins médicaux.
Selon le président du Conseil d’administration de la MGPAP, Abdelmoula Abdelmoumni, ce programme médical s’inscrit en droite ligne avec la dynamique que connaît le Royaume en matière de régularisation de la situation des immigrés subsahariens et le retour fort du Royaume à l’Union africaine.

De leur côté, les militants du Conseil des migrants subsahariens au Maroc estiment que, depuis le lancement de la nouvelle politique de migration et d’asile au Maroc, la situation des migrants subsahariens au Maroc s’est améliorée par rapport aux années précédentes. Selon eux : ‘’les migrants subsahariens trouvaient beaucoup de difficultés à accéder aux soins de santé, car la plupart d’entre eux étaient en situation irrégulière, mais avec la mise en place de la nouvelle stratégie nationale de l’immigration et d’asile, les choses semblent aller dans le bon sens, même si beaucoup restent encore à faire pour que le tableau soit reluisant’’

FADEL K

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