La rentrée académique : Immersion dans l’univers des étudiants subsahariens au Maroc

La rentrée académique : Immersion dans l’univers des étudiants subsahariens au Maroc

Sur la mobilité internationale des étudiants Africains en Afrique, le Maroc fait figure de modèle. Connu pour être un pays d’émigration académique, le Maroc a su développer une offre attractive qui manque pas d’attirer sur son sol des milliers de jeunes africains subsahariens qui y voient un cadre idoine pour une formation de qualité. Cependant, malgré le nombre croissant de ces étudiants étrangers dans le royaume chérifien, chaque début d’année universitaire arrive avec son lot de calvaires pour certains étudiants venus de l’Afrique subsaharienne.

Les données dévoilées par le Secrétariat d’État chargé de l’enseignement supérieurs et de la recherche scientifique montrent qu’ils y a plus de 180 000 milles étudiants subsahariens qui intègrent les universités et les écoles de formation supérieure marocaines. En effet, depuis quelques décennies, le Maroc a mis en place des accords bilatéraux avec ses voisins du sud, en proposant des bourses d’études pour des étudiants d’origines diverses. Ces accords représentent le volet principal de la coopération entre le royaume et les pays d’Afrique subsahariens dont l’objectif majeur est d’améliorer la position politique du Maroc sur le continent et favoriser les relations économiques et commerciales.

Néanmoins la venue au royaume d’étudiants subsahariens est un phénomène qui dépasse le cadre politique. Car en plus des canaux officiels permettant à des jeunes subsahariens de venir étudier au Maroc, le pays accueille aussi de plus en plus d’étudiants qui se dirigent par leurs propres initiatives vers des établissements d’enseignement privés. Pour ces étudiants, tout comme pour ceux bénéficiant d’une bourse de l’État Marocain, quand vient la rentrée universitaire, la situation s’avère plus difficile qu’elle n’y parait.
Caroline, jeune étudiante Béninoise, inscrite en 3ème année de Médecine Vétérinaire, ne nous dis pas le contraire :

« l’une des premières difficultés que je rencontre est la barrière de la langue face à un professeur qui ne parle forcement pas le francais. Mais également le problème d’intégration à la culture marocaine».

Outre la langue arabe qui est régulièrement parlé par tout le monde étudiant comme enseignant, et qui constitue un véritable frein. Les étudiants subsahariens sont également confrontés à plusieurs obstacles.

A cet effet Ruth MASENGU étudiante de la RDC et Bénédicte KOUASSI, ivoirienne racontent :

Nous faisons face à deux problèmes majeurs : le coût élevé des fournitures et le manque de collaboration entre les étudiants subsahariens et marocains.

En dépit de toutes ces difficultés rencontrées, les étudiants subsahariens du Maroc se réjouissent de la qualité de l’enseignement qu’ils reçoivent durant toute leur formation.
Le pays de Mohammed 6 fait partie de ces nouveaux acteurs qui contribuent à reconfigurer les flux migratoires liés à l’enseignement supérieur.

Eunice Masuaku

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