Mali : Lutte contre la migration clandestine: les femmes de la presse s’engagent

Mali : Lutte contre la migration clandestine: les femmes de la presse s’engagent

L’Amphithéâtre de la Cité des enfants a abrité le samedi 27 juillet 2019, le lancement des activités de sensibilisation de l’Association des Femmes de la Presse Malienne (AFPM), sur la migration irrégulière et la promotion de la libre circulation dans l’espace CEDEAO. Ce lancement entre dans le cadre du programme de la lutte contre la migration clandestine initié par le Ministère des Maliens de l’Extérieur.
L’événement tenu ce samedi était présidé par M. Broulaye Kéita, conseiller technique en présence des partenaires techniques et financiers, des femmes de médias, des étudiants en journalisme ainsi que des rescapés de la migration irrégulière en transit au Mali.

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En organisant cette journée, l’Association des Femmes de la Presse Malienne (AFPM) entend apporter sa contribution à la sensibilisation des jeunes sur les dangers de la migration. Souhaitant la bienvenue à cette occasion, la présidente de l’AFPM, Niania Aliou Traoré, a indiqué que les questions migratoires constituent de nos jours une préoccupation majeure pour tous les Etats de départ, de transit ou d’accueil. Et depuis des années, son pays, le Mali, est devenu une plaque tournante entre l’Afrique Subsaharienne et l’Afrique du Nord, a affirmé la journaliste de l’ORTM.

Puis, dans son speech, elle a évoqué des facteurs justifiants l’émigration de certains jeunes, tout en citant pèle mêle la distribution géographique inégale des opportunités socio-économiques, les problèmes de gouvernance, les crises politiques, économiques, sécuritaires et sociales, les violations des Droits de l’homme, le manque de respect des droits humains, l’ancrage social et culturel de la migration pour certaines communautés.

La plupart de ces départs mal préparés ont engendré des conséquences se manifestant par de nombreux cas des reconduites aux frontières, des rapatriements et des expulsions.

« C’est fort de ce constat que nous assistons malheureusement, à des retours massifs de maliens. L’année 2018 a constitué, à cet effet une année record avec plus huit mille (8.000) personnes rapatriées par l’Etat et ses partenaires en situation de détresse », a-t-elle indiqué.

Il n’y a que cela. En effet, a-t-elle rappelé, lors de la crise migratoire de 2015, le Mali a enregistré 376 cas de jeunes morts dans la Méditerranée, selon les données fournies par le Ministère des Maliens de l’Extérieur.

Ainsi au regard des conséquences de cette pratique, pour Niania Aliou Traoré, l’AFPM est interpellée par le thème à plus d’un titre. « Premièrement, en tant qu’être humain, deuxièmement en tant que Femme et troisièmement en tant que journaliste, nous sommes obligées à lutter contre ce fléau, par les moyens qui nous sont propres », a déclaré la présidente, tout en indiquant que le rôle des femmes de la presse est capital dans le combat contre la migration irrégulière.

« A travers nos écrits et nos reportages, nous pouvons être des vecteurs de sensibilisation, d’éducation afin d’inciter les personnes tentées par la migration irrégulière de réfléchir doublement avant de s’engager dans une aventure incertaine », a-t-elle soutenu.

Au nom de son département, Broulaye Kéita a félicité l’AFPM pour son implication dans la lutte contre la migration irrégulière et la promotion de la libre circulation dans l’espace de la CEDEAO. Puis, il a rassuré le soutien et de l’accompagnement de l’Etat aux côtés de l’AFPM afin qu’elle puisse mener à bien ses initiative de sensibilisations, formations et autres initiatives visant à réduire considérablement la migration et dans la promotion de la libre circulation dans l’espace CEDEAO.

 

MALIACTU.net

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