Laâyoune abrite un Forum international sur les «Migrations : causes et impacts»

Laâyoune abrite un Forum international sur les «Migrations : causes et impacts»

Des spécialistes et des chercheurs nord-américains, africains et européens, aux côtés de leurs homologues marocains, ont passé au crible la problématique de la migration. C’était à Laâyoune du 4 au 7 juillet, lors de la quatrième édition du Forum international «Entre deux rives», placée sur la thématique «Migrations : causes et impacts».

Des experts, des chercheurs, des universitaires et des acteurs de la société civile des deux rives de l’Atlantique ont examiné, sous différents angles, la problématique de la migration. C’est à Laâyoune, dans le Sud marocain, qu’a eu lieu ce Forum du 4 au 7 juillet dans le cadre de la quatrième édition du Forum scientifique international «Entre deux rives». Portée par l’association «Forum Alternatives internationales», présidée par Bachir Dkhil, et l’Université Mohammed V de Rabat, cette rencontre a été enrichie par la participation d’autres acteurs, tels que les centres latino-américains de recherche HLCR et L2TC, ce qui a ajouté à la réussite de cet événement scientifique qui avait pour thématique centrale «Migrations : les causes et les effets». Outre la qualité des débats, la diversité des expériences présentées, grâce à la présence des représentants d’au moins onze pays (Amérique latine, Afrique et Europe) aux côtés des participants marocains, a rehaussé le débat.

La séance d’ouverture de cette rencontre a été marquée par la participation du ministre chargé des Relations avec le Parlement et de la société civile, Mustapha El Khalfi. Ce dernier a rappelé à cette occasion les efforts déployés par le Maroc en matière de migration, notamment depuis 2013, à travers la politique nationale de migration, dont la dimension humanitaire est reconnue par tous les partenaires du Royaume. Il a également souligné le rôle joué par le Maroc dans ce domaine, rappelant le rôle de S.M. le Roi en tant que leader africain sur la question migratoire.
M. El Khalfi a en outre souligné le futur Observatoire africain sur la migration qu’abritera le Royaume, ainsi que l’adoption, en décembre dernier, du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières à Marrakech. Le responsable gouvernemental a salué, à cette occasion, la synergie existante entre l’université et la société civile, dont l’exemple type est le partenariat entre «Forum Alternatives internationales» et l’Université Mohammed V, qui a permis cette rencontre. Il a également insisté sur le volet positif de la migration, notamment la question de l’interculturalité, en attirant l’attention sur les efforts déployés pour la sauvegarde de la culture hassanie. À cette occasion, il a appelé les participants à se mobiliser pour mettre sur pied une nouvelle génération de recherche académique autour de la question de la migration entre les deux rives.
Différentes problématiques liées à la question de la migration ont été abordées au cours des trois jours d’échange. En effet, il était question des déplacements des réfugiés à cause des conflits politiques, avec un focus sur la migration de quelque 12 millions de Syriens.

Un détail de taille a été signalé à cet égard : c’est que le plus grand nombre de ces migrants sont accueillis par les pays du Proche-Orient et non par «les pays européens qui se plaignent des vagues de migrants syriens», a-t-il été précisé.

De même, les participants ont focalisé sur le calvaire des Palestiniens, le plus ancien peuple souffrant de déplacement et dont plus de quatre millions se trouvent actuellement dans une situation de prison à ciel ouvert à Gaza.

En raison de la présence d’universitaires et de chercheurs latino-américains à cette rencontre, les particularités de la question migratoire en Colombie, au Pérou et surtout au Mexique ont été mises en avant. D’ailleurs, c’est un universitaire marocain enseignant à l’Université de Las Américas Puebla au Mexique, Mohamed Badine El Yattioui, qui a fait le parallèle entre le traitement de la question migratoire au Maroc et au Mexique, en soulignant que les deux pays sont une porte de la migration vers le Nord. Il a également présenté, lors d’une autre séance de débats, un nouveau livre coécrit en espagnol avec d’autres chercheurs de différents pays, édité au Mexique, livre qui essaye d’expliquer le droit et la politique dans l’Islam contemporain.

Par ailleurs, les trois jours de discussions ont permis aux participants d’aborder d’autres thématiques, comme la relation entre la migration et les changements climatiques, la migration et la santé, la culture, la communication, le genre… Un riche débat que le «Forum Alternatives internationales», présidé par Bachir Dkhil (qui a dû s’absenter pendant une grande partie de cette rencontre et a dû être hospitalisé à cause d’un malaise), a promis de restituer dans un ouvrage qui reprendra l’ensemble des interventions des participants.

 

LEMATIN.ma

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