Le FIFM : un « come-back » sous le signe de la nouveauté

Festival International de Film de Marrakech (FIFM)

Un « come-back » sous le signe de la nouveauté

(Le film autrichien « JOY » de Sudabeh Mortezai décroche l’Étoile d’Or)

 

En marquant un retour pas des moindres, à travers l’organisation de sa 17ème édition, le Festival International de Film de Marrakech (FIFM) au Royaume du Maroc, a sans doute réjouit les différents acteurs de la chaîne du cinéma africain en particulier et mondial en général. Ce grand retour a permis aux milliers de festivaliers venus des quatre coins du monde de vivre une édition teintée d’agréables nouveautés !

 

Considéré comme étant l’un des événements majeurs dans le monde du cinéma, le Festival International de Film de Marrakech en une année d’absence n’a certainement pas fait les bonnes affaires des différents acteurs et partenaires du monde du 7è art sur le continent africain et à l’échelle mondiale. C’est pour justement reprendre la confiance des uns et des autres que pour son retour, les organisateurs n’ont pas fait dans la dentelle. En effet, si cette 17ème édition tenue en 18 années d’existence a eu le mérite d’aligner de grands noms du cinéma africain et mondial, elle aura également permis de constater les profondes réformes effectuées pour permettre à cette manifestation de grandir et de s’affirmer davantage.

Que de nouveautés !

S’il est effectivement une chose qu’on peut saluer dans le retour du FIFM, c’est l’ambition affichée par l’équipe d’organisation de marquer la nouvelle image qu’incarne désormais l’événement, à tous les niveaux. C’est ainsi qu’un nouveau coordinateur (Ali Hajji), ainsi qu’un nouveau directeur artistique (Christoph Terhechte) ont pu être remarqués, sans oublier de souligner un jury majoritairement composé de femmes.

Au titre des innovations on pourrait citer entre autres, selon M. Ali Hajji, outre la projection de sept films marocains, les séances “Conversations avec…”, les Ateliers de l’Atlas, qui sont dédiés aux professionnels du cinéma. Pour sa part, M. Christoph Terhechte relève « un cinéma osé et de qualité avec un niveau de maîtrise assez impressionnant », avec affirme-t-il, une sélection presque entièrement constituée de premières ou secondes œuvres.

La grande sensation aurait été le jury composé majoritairement de femmes alors que du côté de la sélection officielle ces dernières sont déjà bien représentées. En effet, présidé par James Gray, on pouvait également noter dans le jury, l’actrice indienne Ileana d’Cruz (Barfi !), la cinéaste marocaine Tala Hadid (House in the fields), la cinéaste et plasticienne libanaise Joana Hadjithomas (Je veux voir), l’actrice américaine Dakota Johnson (Bad Times at El Royale, Suspiria, La trilogie Fifty Shades) et la réalisatrice britannique Lynne Ramsay (We need to talk about Kevin, A Beautiful Day). L’acteur allemand Daniel Brühl (Good Bye Lenin !), le réalisateur français Laurent Cantet (Entre les murs – Palme d’or 2008) et le réalisateur mexicain Michel Franco (Les Filles d’Avril) viennent compléter le jury de cette 17ème édition.

 

Une pléiade de stars du 7è art mondial dans la ville ocre

Sur le tapis rouge de cette 17ème édition du FIFM, le public a vu défiler une pléiade de célébrités du grand écran. De Robert De Niro à Martin Scorsese en passant par Robin Wright, Guillermo del Toro ou encore Agnès Varda, la liste impressionnante d’invités de marque était interminable.

Marrakech la ville ocre, a reçu pour la relance du plus grand événement cinématographique d’Afrique, la crème de stars du cinéma international. On n’oubliera pas la bombe italienne Monica Bellucci qui a également marqué sa présence sur le tapis rouge et sur la place Jamaa El Fna, à l’occasion de la projection grand public du désormais célèbre “Astérix et Obélix, mission Cléopâtre”.

Si le cinéma marocain a été également à l’honneur par la présence de plusieurs acteurs et réalisateurs locaux, un accueil des grands jours aura été réservé au cinéaste, scénariste et producteur mauritanien Abderrahmane Sissako, César du meilleur réalisateur pour “Timbuktu.

Les récompenses de la 17ème édition du FIFM

Au terme de 9 jours qu’aura duré le festival, le jury a présenté un palmarès qui a fait l’unanimité. La très convoitée Étoile d’Or, qui est la plus haute distinction du festival, a été décernée au film autrichien « JOY » de Sudabeh Mortezai. Le Prix du jury a récompensé le film « La Camarista » de la réalisatrice mexicaine, Lila Avilés. Quant au Prix de la mise en scène, il a été attribué au film « Teret » de Ognjen Glavonić (Serbie) et le Prix d’interprétation féminine revient à l’actrice allemande Aenne Schwarz pour son rôle dans le film « All Good » de sa réalisatrice Eva Trobisch. Tandis que c’est l’acteur tunisien Nidhal Saadi qui remporte le prix de la Meilleure interprétation masculine pour son rôle dans le film » Look At Me » de son réalisateur Nejib Belkadhi. L’ultime récompense, à savoir le « Prix de la mise en scène » a été attribué au réalisateur serbe Ognjen Glavonic pour son film « The Load ».

Placé sous le haut patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, le FIFM a permis à quelques 100.000 festivaliers et cinéphiles de visualiser plus de 80 films provenant de 29 pays et répartis en plusieurs sections, dont entre autres, les “Séances de gala”, les “Séances spéciales”, “Le 11ème continent”, le “Panorama du Cinéma marocain”, la section “Jeune public “, les “Projections Jemaa El Fna”, le “Cinéma en audiodescription” et la section “Hommages”.

Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI

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