Bénin : Stage de formation sur les rythmes Vodoun

Stage de formation sur les rythmes traditionnels au Bénin

Des Européens s’approprient les rythmes et percussions Vodoun

 

La mairie de Cotonou au Bénin a servi de cadre pour abriter la cérémonie de restitution d’un « Stage de formation sur les percussions et rythmes Vodoun ». Une initiative de Jean Gnonlonfoun, artiste musicien Béninois résidant en Belgique qui, pour le compte de cette deuxième édition a retenu les rythmes traditionnels « Tchingoumin » et « Kaka ». C’était le 11 janvier 2019, en présence de plusieurs autorités compétentes.

 

De plus en plus, les musiques et danses africaines font l’objet d’admiration en Occident. Il n’est presque pas de jour où de fructueux échanges culturels s’opèrent entre africains et européens en vue de promouvoir le dialogue interculturel. C’est pour consolider cet élan, mais aussi, assouvir l’envie de découverte de plusieurs européens et surtout, promouvoir la culture africaine au moyen de la vulgarisation de ces musiques et danses que Jean Gnonlonfoun en partenariat avec l’Asbl BenBel, a initié depuis l’année dernière, le « Stage de Percussions et rythmes Vodoun au Bénin ». Cette année, cet atelier de formation s’est surtout appesanti sur deux rythmes traditionnels béninois pas des moindres. En effet, le « Tchingoumin » des Collines (Savalou) et le « Kaka » de l’Ouémé (Porto-Novo) constituent deux éléments importants du patrimoine culturel immatériel dont l’audience a dépassé le Bénin depuis bien longtemps. A la fois danses de réjouissance et de rituels, ces deux rythmes sont aujourd’hui exécutés partout au Bénin, voire dans plusieurs pays de la sous-région ouest africaine. Mais également, par la diaspora béninoise partout dans le monde. Si le « Kaka » s’exécute avec des morceaux de bambou que l’on tape l’un contre l’autre pour obtenir le rythme, le « Tchingoumin » par contre se joue avec des calebasses renversées dans un seau d’eau.

Une expérience enrichissante pour les européens

Pendant deux semaines, les formateurs avec à leur tête, Jean Gnonlongoun dit Ejaspapa de son nom d’artiste, ont su initier les européens stagiaires à des réalités artistiques fascinantes du terroir, en leur favorisant notamment la maîtrise des rythmes et instruments traditionnels. Cette noble initiative du jeune artiste musicien Béninois résidant en Belgique vise également à aider les musiciens européens travaillant avec lui à décoder la musique béninoise. Cette deuxième édition de ce projet qui scelle un véritable brassage culturel entre deux continents fait suite à une première qui s’est tenue en Belgique. Cette fois-ci, c’est à la source au Bénin que la dizaine de stagiaires français et Belges sont arrivés pour vivre pleinement cette immersion culturelle. C’est ainsi qu’ils ont également appris les subtilités de la langue « Fongbé », la plus parlée au Bénin, sans oublier la cuisine de plusieurs mets béninois, la danse de quelques rythmes et à s’habiller en tenues traditionnelles du pays.

Une expérience à pérenniser

Au cours de cette cérémonie de restitution, les apprenants belges et français ont été gratifiés d’une attestation de stage et ont affirmé s’être véritablement enrichis au moyen de cette belle expérience en terre béninoise. Ils en ont donné une démonstration en faisant preuve d’un maniement subtil des instruments traditionnels béninois et livré un spectacle qui aura séduit plus d’un. Ce qui a fait dire aux autorités de la Mairie de Cotonou et du Ministère de la Culture présentes leur admiration, et leur promesse ferme de soutenir cette initiative qui, au-delà de tout promeut la culture béninoise.

Faut-il le rappeler, Jean Gnonlonfoun qui est considéré à juste titre comme un véritable acteur culturel, organise également depuis une dizaine d’années à Bruxelles, le Festival Agô la Fiest’art avec des partenaires Belges acquis à sa cause.

Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI

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